Fiche Le Cas Richard Jewell:

jorgio 25/02/20 12:00 1     Partager sur Facebook
le_cas_richard_jewell
                         
Note moyenne de cet épisode: 16.0 / 20 (2)
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russel Network russel

14.0

Plutôt un bon Eastwood. Je ne le trouve pas excellent quand il s'attaque à des faits réels (désastreux The 15:17 to Paris ou Invictus assez plat). Là ça fonctionne en grande partie grâce à une direction d'acteur solide. Le sujet est on ne peut plus actuel, appareils d'état défaillants, emballement médiatique avec les chaînes info... Tout ne passe pas forcément dans la finesse, dans le genre scandale j'ai été encore plus frappé par le Dark Waters de Todd Haynes.


jorgio Network jorgio

18.0

Critique vénère qui vénère !!

Avant de commercer cette critique, je tiens à préciser que je donne mon modeste avis sur la fiction et non les tristes évènements du réel ayant eu lieu en 1996.


Clint Eastwood, 89 ans, poursuit son œuvre en signant, pour son quarantième film, une charge virulente contre le Bureau Fédéral d'Investigation et les médias américains (des applaudissements ont été entendu dans le bureau ovale).
A l'instar de son précédent Sully en 2016, le réalisateur fait focus sur une personne lambda qui réalisera l'impossible et en paiera le prix fort: nous suivons cette fois-ci Richard Jewell, un agent faisant partie de l'équipe chargée de la sécurité des Jeux d'Atlanta en 1996 qui, suite à son alerte, qui sauvera des centaines de personnes, sur la présence d'une bombe, passera de héros à celui de suspect et d'homme le plus détesté des États-Unis.

Le schéma narratif chez Clint Eastwood reste identique et n'a jamais perdu de son intensité: plus haute est l'ascension vers le bonheur, plus longue sera la chute et M. Richard Jewell n'y coupera pas.
Cette descente aux enfers, toujours mise en scène de façon simple et épurée sans être dénuée d'efficacité (la scène de l'attentat est un modèle de suspense) finie par hacher menu le spectateur.
La frustration est grande de voir cet homme, respectueux du système, procédurier jusqu'au bout des ongles, se faire maltraiter par les personnes en faisant partie, sans pour autant leur manquer de respect et trouvant même des circonstances atténuantes à leur comportement.

Bien évidemment, la force du film réside dans la capacité de son acteur principal, Paul Walter Hauser absolument formidable, à rendre hommage à M. Richard Jewell. Son travail d'acteur pour rendre son personnage passif, presque éteint, écrasé par le poids de ceux qu'il admire et respecte et dont la réciproque est entièrement fausse, accroit l'empathie du spectateur à son égard. Mais il n'est pas le seul à briller quand la caméra est posée sur lui.
Kathy Bates (Misery, Dolores Claiborne, The Death and Life of John F. Donovan...) est le second cœur émotionnel du film dans le rôle de la "Maman" qui a toujours cru en son fils: son appel à l'aide pour sauver sa progéniture de la cruauté des autres est beau et déchirant.
Sam Rockwell, tout en retenu, est le point de respiration du film: le bras armé et vengeur de la justice ayant pour mission de "rallumer" M. Jewell: certains de leurs échanges sont juste jouissifs.

Olivia Wilde, aussi belle de physique qu'horrible de l'intérieur en journaliste avide de Poulizer, sans limite ni amour propre, rappelle que des actrices cette trempe manque au monde du cinéma.
Le seul reproche possible pourrait être son personnage hautement caricatural (avis subjectif mais la nature humaine est pleine de surprises) dont le portrait dans le film, par ailleurs, a été qualifié de "choquant et faux" par un journal d'Atlanta.


Pour résumer, Clint Eastwood est plus en forme que le spectateur qui sort de la salle obscure: Le cas Richard Jewell laisse groggy et conscient d'avoir assisté à un grand et beau film.
Merci Clint !




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