Après tout le mal qu'on m'avait dit du nouveau Scorsese, je m'attendais au pire, sachant que l'italo américain m'avait plutôt déçu sur ses derniers longs métrages. C'était soit disant super chiant et vu la longueur exorbitante de 3h et demi, j'avais du mal à imaginer que ça puisse être un parcours de santé. Comme c'était un drame historique, ça pouvait donner un Silence en encore plus pénible. D'ailleurs on fait assez bien le lien entre les deux projets qui abordent un aspect de l'histoire assez méconnu, voire occulté. Des missionnaires au Japon ou des indiens qui vivent la yes life ultralibérale au début du XXIème, c'est tellement inattendu que ça touche à la dystopie.
Et donc en fait il n'en est rien, Killers of The Flower Moon est une fresque saisissante et plutôt hallucinante dans ce qu'elle expose. Et ce qui est encore plus sidérant, c'est que c'est une histoire vraie. J'avoue n'avoir jamais entendu parler des Osages, donc pour cette seule raison, Scorsese a bien fait de tourner ce film. Le récit qui est loin de nous renvoyer à une époque révolue met très bien en lumière l'impérialisme américain qui fait toujours autant de dégâts aujourd'hui pour les mêmes motifs, cette avidité immodérée pour le pognon qui fait fi de tout sens de moralité. Les Osages peuvent regretter que les français se soient faits baiser par les anglais, ça se passait quand même mieux initialement si j'en crois Wikipédia.
Il y a quand même une belle dose de sadisme dans cette tragédie, merveilleusement distillée par De Niro qui sait jouer les fumiers de premier ordre comme peu. Avec William Hale, l'état profond faisait déjà des ravages dans les années 20. Ca c'est déjà moins une surprise, on sait que les USA se sont construits dans le sang et l'escroquerie. Heureusement qu'il y avait le FBI, pas encore dévoyé à l'époque par le politique, puisque tout juste créé par Hoover. C'est d'ailleurs cocasse que l'abruti qu'incarne DiCaprio (impeccable) soit finalement mis hors d'état de nuire par celui qu'il a précédemment joué dans J Edgar. J'ai trouvé Lily Gladstone très émouvante dans le rôle de Mollie, une sorte de nouvelle Pocahontas maudite. Tous les acteurs sont forcément bien dirigés, Jesse Plemons n'a pas à insister, sa seule présence taciturne fait le boulot.
Alors oui, peut-être que le cinéaste aurait pu faire plus court pour narrer le drame avec un montage plus serré. Il fait un peu ses gammes parfois, mais à partir du moment où l'on est véritablement focalisé sur les événements - et je l'étais - le film file tout droit. La fin est un peu décevante avec cette astuce radiophonique qui nous déconnecte des protagonistes un peu prestement, mais le dénouement des événements réels est de toute façon un peu lamentable donc on pouvait se passer de les filmer directement pour éviter la facilité pathos. Ne reste que le dégout.
Et donc en fait il n'en est rien, Killers of The Flower Moon est une fresque saisissante et plutôt hallucinante dans ce qu'elle expose. Et ce qui est encore plus sidérant, c'est que c'est une histoire vraie. J'avoue n'avoir jamais entendu parler des Osages, donc pour cette seule raison, Scorsese a bien fait de tourner ce film. Le récit qui est loin de nous renvoyer à une époque révolue met très bien en lumière l'impérialisme américain qui fait toujours autant de dégâts aujourd'hui pour les mêmes motifs, cette avidité immodérée pour le pognon qui fait fi de tout sens de moralité. Les Osages peuvent regretter que les français se soient faits baiser par les anglais, ça se passait quand même mieux initialement si j'en crois Wikipédia.
Il y a quand même une belle dose de sadisme dans cette tragédie, merveilleusement distillée par De Niro qui sait jouer les fumiers de premier ordre comme peu. Avec William Hale, l'état profond faisait déjà des ravages dans les années 20. Ca c'est déjà moins une surprise, on sait que les USA se sont construits dans le sang et l'escroquerie. Heureusement qu'il y avait le FBI, pas encore dévoyé à l'époque par le politique, puisque tout juste créé par Hoover. C'est d'ailleurs cocasse que l'abruti qu'incarne DiCaprio (impeccable) soit finalement mis hors d'état de nuire par celui qu'il a précédemment joué dans J Edgar. J'ai trouvé Lily Gladstone très émouvante dans le rôle de Mollie, une sorte de nouvelle Pocahontas maudite. Tous les acteurs sont forcément bien dirigés, Jesse Plemons n'a pas à insister, sa seule présence taciturne fait le boulot.
Alors oui, peut-être que le cinéaste aurait pu faire plus court pour narrer le drame avec un montage plus serré. Il fait un peu ses gammes parfois, mais à partir du moment où l'on est véritablement focalisé sur les événements - et je l'étais - le film file tout droit. La fin est un peu décevante avec cette astuce radiophonique qui nous déconnecte des protagonistes un peu prestement, mais le dénouement des événements réels est de toute façon un peu lamentable donc on pouvait se passer de les filmer directement pour éviter la facilité pathos. Ne reste que le dégout.