J'avoue que je reste un peu sur ma faim (et sur la fin) comme Oui oui, mais je m'attendais de toute façon à ce que ce nouveau volet de la franchise soit discutable. La raison principale étant Alex Garland qui ne m'a pas souvent convaincu ces derniers temps (Men, Civil War...), même si j'apprécie ses efforts pour proposer systématiquement des choses qui sortent de l'ordinaire, sachant qu'actuellement l'ensemble de ce qui passe en salle est souvent très ordinaire. Sauf que le problème avec Garland c'est qu'il chahute beaucoup le spectateur dans sa zone de confort mais que le résultat demeure néanmoins inabouti, voire à la limite du foutage de gueule. A l'exemple de l'ultime séquence, qui m'a bien fait marrer. Il faut dire que pendant le gros du film, je n'ai cessé de râler dans les phases action. Les gars passent leur temps à se friter avec des infectés dans des lieux exigus avec des arcs. C'est quand même super débile et hautement improbable. Je comprends qu'ils n'aient pas trop envie de se battre au CAC parce que c'est vite fait de choper un coup de dent, mais il faut varier l'équipement. Assez incompréhensible que même avec la quarantaine qui prévaut pour l'Angleterre, les forces civilisées extérieures n'aient pas largué des armes à feu aux survivants en plus d'autres ressources.
On sent que le film n'est pas pensé sur une base réaliste, que Garland souhaite traiter d'autres chose que du survivalisme post apo. Ce qu'il soigne avant tout c'est l'histoire d'un fils qui accompagne sa mère dans son ultime trajet, la transmission, le cordon ombilical qui est coupé... Mais ce n'est pas non plus ultra édifiant. On se dit ok. Quoi d'autre? Et en fait rien ou si peu. Il y a bien cette tentative d'extrapoler en pointillés ce à quoi peut ressembler une société moderne qui se reconstruit sur ses cendres, s'inventant de nouveaux codes, de nouveaux rites. Sachant que c'est assez embryonnaire et peu convaincant.
Alors il y a de bonnes idées de mise en scène (la poursuite entre l'Alpha et le père et le fils sur le chemin à moitié immergé). La photo est quand même crade, mais je crois me souvenir que c'était le cas dés le premier de la trilogie. Rien à reprocher aux acteurs, Fiennes est classe avec ses memento mori. Je suppose que les survets à la fin seront les protagonistes du prochain (sinon à quoi bon convoquer Jack O'Connel pour un prestation aussi limitée). Avec un tel swag, Danny Boyle peut filer le relai à Guy Ritchie...
On sent que le film n'est pas pensé sur une base réaliste, que Garland souhaite traiter d'autres chose que du survivalisme post apo. Ce qu'il soigne avant tout c'est l'histoire d'un fils qui accompagne sa mère dans son ultime trajet, la transmission, le cordon ombilical qui est coupé... Mais ce n'est pas non plus ultra édifiant. On se dit ok. Quoi d'autre? Et en fait rien ou si peu. Il y a bien cette tentative d'extrapoler en pointillés ce à quoi peut ressembler une société moderne qui se reconstruit sur ses cendres, s'inventant de nouveaux codes, de nouveaux rites. Sachant que c'est assez embryonnaire et peu convaincant.
Alors il y a de bonnes idées de mise en scène (la poursuite entre l'Alpha et le père et le fils sur le chemin à moitié immergé). La photo est quand même crade, mais je crois me souvenir que c'était le cas dés le premier de la trilogie. Rien à reprocher aux acteurs, Fiennes est classe avec ses memento mori. Je suppose que les survets à la fin seront les protagonistes du prochain (sinon à quoi bon convoquer Jack O'Connel pour un prestation aussi limitée). Avec un tel swag, Danny Boyle peut filer le relai à Guy Ritchie...
Un troisième volet attendu et pourtant dispensable.
Malgré un casting réussi (Aaron Taylor Johnson, Ralph Fiennes et Jodie Comer), Cillian Murphy à la production et un univers qui a fait le succès des deux premiers, je trouve que Danny Boyle s'est raté ici.
Ça reste du cinéma de bonne facture malgré le tournage sur iPhone (encore que les CGI sont parfois un peu visibles) mais on est dans la sur-analyse et ça s'écarte trop de la recette qui marchait bien jusque là . Un film de zombies qui ne fait pas peur, c'est quand même un comble…
Pour faire passer ça, il va nous chercher des nouveautés farfelues : des zombies qui se lavent, des zombies obèses qui rampent, des zombies qui accouchent d'enfants sains, des histoires d'alphas (comprenez zombies bodybuildés génitalement supérieurs avec un goût immodéré pour les fatalities Mortal Kombatesques — je précise que non, ce n'est pas une erreur : j'ai bien écrit génitalement et pas génétiquement)…
Bref, c'est pas folichon.
On essaie de nous refourguer du memento mori et une réflexion sur la fin de vie, niveau comptoir de PMU.
Et puis comment ne pas mentionner cette scène de fin, paroxysme du WTF? Complètement sortis de nulle part, des Yamakazis blondinets en survêt déboulent pour savater du mort vivant…
J'ai plus les mots. Et je pense que la grande majorité des gens dans la salle de ciné partageait la même sensation.
Une suite a été tournée dans la foulée parait-il (The Bone Temple) et devrait constituer le départ d'une nouvelle trilogie avec le retour de Cillian Murphy à l'écran…
Seul problème maintenant, à la suite de ce visionnage, je ne sais plus si je dois être impatient ou indifférent.
Malgré un casting réussi (Aaron Taylor Johnson, Ralph Fiennes et Jodie Comer), Cillian Murphy à la production et un univers qui a fait le succès des deux premiers, je trouve que Danny Boyle s'est raté ici.
Ça reste du cinéma de bonne facture malgré le tournage sur iPhone (encore que les CGI sont parfois un peu visibles) mais on est dans la sur-analyse et ça s'écarte trop de la recette qui marchait bien jusque là . Un film de zombies qui ne fait pas peur, c'est quand même un comble…
Pour faire passer ça, il va nous chercher des nouveautés farfelues : des zombies qui se lavent, des zombies obèses qui rampent, des zombies qui accouchent d'enfants sains, des histoires d'alphas (comprenez zombies bodybuildés génitalement supérieurs avec un goût immodéré pour les fatalities Mortal Kombatesques — je précise que non, ce n'est pas une erreur : j'ai bien écrit génitalement et pas génétiquement)…
Bref, c'est pas folichon.
On essaie de nous refourguer du memento mori et une réflexion sur la fin de vie, niveau comptoir de PMU.
Et puis comment ne pas mentionner cette scène de fin, paroxysme du WTF? Complètement sortis de nulle part, des Yamakazis blondinets en survêt déboulent pour savater du mort vivant…
J'ai plus les mots. Et je pense que la grande majorité des gens dans la salle de ciné partageait la même sensation.
Une suite a été tournée dans la foulée parait-il (The Bone Temple) et devrait constituer le départ d'une nouvelle trilogie avec le retour de Cillian Murphy à l'écran…
Seul problème maintenant, à la suite de ce visionnage, je ne sais plus si je dois être impatient ou indifférent.