Fiche Eddington:

russel 18/08/25 1:39 1     Partager sur Facebook
eddington
                         
Note moyenne de cet épisode: 15.0 / 20 (1)
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15.0

Ari Aster cauchemarde sévèrement son nouveau millénaire. A ce titre il se retrouve dans les mêmes dispositions que dans l'inabouti Beau is Afraid (Joaquin Phoenix compris), en collant plus toutefois au déroulé de ces cinq dernières années correspondant au choc de la crise sanitaire et globalement à l'accélération de l'agenda post moderniste. On retrouve du covid et ses abus de conditionnement social, du BLM, du conspi, l'obsession des écrans et des réseaux sociaux et puis la dictature rampante des new techs (qui gagnent quoi qu'il arrive). L'histoire est un peu mou du genou au départ, les personnages semblent soit anesthésiés, soit azimutés. Le confinement en cours y est probablement pour beaucoup. Et puis ça finit par partir en vrille sans que les événements ne paraissent pleinement justifiés ni franchement satisfaisants. On part du principe que les protagonistes ont tellement perdu leur lucidité que ça ne peut que déconner à plein pot. On finit par accepter la sortie de route, simplement parce qu'on sait que notre monde ne tourne effectivement plus rond, que ces mécanismes sont grippés et qu'un effondrement est envisageable.

La bonne idée en tout cas aura été de planter le décors dans l'improbable Nouveau Mexique comme l'avait fait Vince Giligan en son temps avec Breaking Bad. Eddington est à peu près aussi dystopique que Albuquerque. Ce coin, c'est un peu comme si Elon Musk avait commencé à coloniser Mars et tentait d'y reconstituer une localité à peu près américaine. Tout y semble étrange, factice, comme une pièce apportée. Un terrain de jeu parfait pour le cinéaste qui poursuit une oeuvre toujours aussi singulière et traumatisée...




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