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Toujours très ambitieux dans le projet même si le propos n'est pas forcément d'une limpidité folle sur le plan purement narratif. Car si Lecter continue à manipuler le FBI, il s'agit aussi de mener en bateau le spectateur sur le qui fait quoi. Et trop de faux semblants destinés à semer la confusion peut parfois simplement gêner la bonne compréhension des intentions et gâcher un peu le plaisir.
Toujours est-il que les corps s'entassent et que le garde manger de Hannibal se remplit. On comprend comment Lecter peut oeuvrer sans être inquiété en faisant passer ses propres tueries pour celles d'autres prédateurs. On va dire que le procédé est dorénavant établi (même si peu exposé à l'écran de manière totalement explicite).
La méthode a ses limites, Will le surdoué finit par faire le tri, distinguant plusieurs tueurs. Il pourrait aussi parvenir à soupçonner Lecter, ce dernier le sait et il en joue. Les indices sont là , un des enquêteurs du FBI commence à parler de saucisses au sujet des boyaux manquants d'une victime, même si le cannibalisme n'est pas encore évoqué. Will est fasciné par l'activité de chirurgien de Lecter, ça va faire son chemin dans l'inconscient du profiler à un moment opportun. L'arrestation finale reste un peu décevante, de même que le cas de cet ambulancier charcuteur. L'affaire était une impasse un peu accessoire surtout destinée à mettre en relief l'obsession de Jack pour le Ripper et valoriser son état de grande frustration.
En parallèle il y a un jeu de séduction qui se tisse entre bon nombre de protagonistes. Will fascine (et inquiète) Hannibal qui fascine son patient Franklin (Dan Fogler là où on ne l'attendait pas forcément même si égal à lui même). Un jeu de pouvoir qui se retrouve aussi avec les collègues féminines de Lecter, que ce soit le Dr. Bloom ou le Dr. Bedelia. Et la bouffe a toujours un rôle central dans le relationnel de Hannibal. Communion des sens, partage de l'intime. Il n'est pas anodin que Will refuse de rester dîner avec Lecter à la fin. Il y a une méfiance que Lecter n'a pas réussi à endormir pour l'instant. Lui habituellement si placide se met à stresser lorsque Will saute un rendez-vous dans son cabinet. Clair que la pseudo analyse-consultation qu'il entretient avec Graham permet à Lecter de maîtriser la situation au niveau du FBI (en plus de Jack Crawford que Lecter manipule à sa guise). Cette partie la plus fine liée au relationnel entre protagonistes est probablement la plus aboutie dans son ambition. Mais pas forcément évidente à gérer avec le reste au sein d'une même continuité naturelle.
Tout n'est donc pas forcément digeste, en particulier au niveau investigations, mais Hannibal reste un show très audacieux et s'impose de plus en plus comme la meilleure adaptation de l'univers de Thomas Harris à mon sens.
nothing here... is vegetarian.
Toujours est-il que les corps s'entassent et que le garde manger de Hannibal se remplit. On comprend comment Lecter peut oeuvrer sans être inquiété en faisant passer ses propres tueries pour celles d'autres prédateurs. On va dire que le procédé est dorénavant établi (même si peu exposé à l'écran de manière totalement explicite).
La méthode a ses limites, Will le surdoué finit par faire le tri, distinguant plusieurs tueurs. Il pourrait aussi parvenir à soupçonner Lecter, ce dernier le sait et il en joue. Les indices sont là , un des enquêteurs du FBI commence à parler de saucisses au sujet des boyaux manquants d'une victime, même si le cannibalisme n'est pas encore évoqué. Will est fasciné par l'activité de chirurgien de Lecter, ça va faire son chemin dans l'inconscient du profiler à un moment opportun. L'arrestation finale reste un peu décevante, de même que le cas de cet ambulancier charcuteur. L'affaire était une impasse un peu accessoire surtout destinée à mettre en relief l'obsession de Jack pour le Ripper et valoriser son état de grande frustration.
En parallèle il y a un jeu de séduction qui se tisse entre bon nombre de protagonistes. Will fascine (et inquiète) Hannibal qui fascine son patient Franklin (Dan Fogler là où on ne l'attendait pas forcément même si égal à lui même). Un jeu de pouvoir qui se retrouve aussi avec les collègues féminines de Lecter, que ce soit le Dr. Bloom ou le Dr. Bedelia. Et la bouffe a toujours un rôle central dans le relationnel de Hannibal. Communion des sens, partage de l'intime. Il n'est pas anodin que Will refuse de rester dîner avec Lecter à la fin. Il y a une méfiance que Lecter n'a pas réussi à endormir pour l'instant. Lui habituellement si placide se met à stresser lorsque Will saute un rendez-vous dans son cabinet. Clair que la pseudo analyse-consultation qu'il entretient avec Graham permet à Lecter de maîtriser la situation au niveau du FBI (en plus de Jack Crawford que Lecter manipule à sa guise). Cette partie la plus fine liée au relationnel entre protagonistes est probablement la plus aboutie dans son ambition. Mais pas forcément évidente à gérer avec le reste au sein d'une même continuité naturelle.
Tout n'est donc pas forcément digeste, en particulier au niveau investigations, mais Hannibal reste un show très audacieux et s'impose de plus en plus comme la meilleure adaptation de l'univers de Thomas Harris à mon sens.
nothing here... is vegetarian.