Critique engagée et enragée
Dans sa forme basique, Vivarium peut apparaître comme un épisode de la 4e dimension: l'histoire conte le désespoir d'un jeune couple à tenter de briser leur confinement en cherchant la sortie d'un lotissement de maisons identiques, après avoir été incité (obligé ?) par un mystérieux agent immobilier à venir visiter l'une d'elles.
Un concept d'évasion déjà exploité au cinéma, dans Cube et In the Tall Grass de Vincenzo Natali, entre autres, en 1997 et 2019, auquel s'adjoint la douce ironie de la situation mondiale actuelle.
Mais le film dévoile sa nature profonde suite à l'arrivée d'un carton à destination du couple où se trouve un bébé et le message "Élevez le et vous serez libre": une critique acide du "rêve américain", moteur d'une société, dont le fonctionnement est inculqué aux enfants dès que ceux-ci sont en âge de comprendre, maintenant une pression constante sur ceux qui l'ont assimilé et ont été assimilé par celle-ci.
Le réalisateur s'amuse à prendre ce concept en en soustrayant la partie émotionnelle ("Avoir des enfants, c'est beau !") afin d'en sortir une étude de cas clinique visant à nous interroger sur le bien fondé de ce mode de vie.
Qui n'a pas été gavé par LA propagande de ce dogme étriqué: "tu as ta pitite maison bercée par un ciel plein de pitits nuages, ta pitite famille, ton pitit monstre qui dévores ton temps, ta pitite auto, ton pitit boulot (seul élément apportant un semblant de contrôle dans un environnement incontrôlable) pour finir dans ta pitite boîboîte en sapin".
Qui n'a pas été gavé par un "OK Boomer" ("A ton âge, tu dois avoir le permis de conduire !", "Les enfants, c'est ta suite !"), soit se sentir pressurisé par le concept consumériste de la société ("Consomme ! Consomme ! Consomme ! Consomme avant qu'il ne soit trop tard !").
Un mode de vie qui a conduit notre unique petite planète bleue à son état de santé actuel amenant de nombreux parents à s'interroger (culpabiliser ?) sur le futur de leurs enfants ?
Un message d'une grande brutalité qui ne serait pas clairement énoncé sans la qualité de jeu de l'ensemble des comédiens, de Jesse Eisenberg, Imogen Poots à Jonathan Aris (Formidable !!). Mais celui qui crève littéralement l'écran est bien Senan Jennings, véritable petit monstre aussi fascinant que terrifiant.
Malgré tout, quelques fausses notes frappent le film: un rythme parfois inégal et un dernier quart d'heure où le réalisateur se sent obligé d'apporter des réponses évidemment décevantes là où Cube, pour ne citer que lui, préférait laisser une fin à interprétation quitte à frustrer les spectateurs.
Pour résumer, Vivarium est un excellent second film du réalisateur irlandais Lorcan Finnegan. Récit fantastique, critique acerbe de la société de consommation...: un film multi facettes dérangeant, passionnant à décoder te surtout à placer à côté de Mother d'Aronofsky et Fight Club de Fincher.
Dans sa forme basique, Vivarium peut apparaître comme un épisode de la 4e dimension: l'histoire conte le désespoir d'un jeune couple à tenter de briser leur confinement en cherchant la sortie d'un lotissement de maisons identiques, après avoir été incité (obligé ?) par un mystérieux agent immobilier à venir visiter l'une d'elles.
Un concept d'évasion déjà exploité au cinéma, dans Cube et In the Tall Grass de Vincenzo Natali, entre autres, en 1997 et 2019, auquel s'adjoint la douce ironie de la situation mondiale actuelle.
Mais le film dévoile sa nature profonde suite à l'arrivée d'un carton à destination du couple où se trouve un bébé et le message "Élevez le et vous serez libre": une critique acide du "rêve américain", moteur d'une société, dont le fonctionnement est inculqué aux enfants dès que ceux-ci sont en âge de comprendre, maintenant une pression constante sur ceux qui l'ont assimilé et ont été assimilé par celle-ci.
Le réalisateur s'amuse à prendre ce concept en en soustrayant la partie émotionnelle ("Avoir des enfants, c'est beau !") afin d'en sortir une étude de cas clinique visant à nous interroger sur le bien fondé de ce mode de vie.
Qui n'a pas été gavé par LA propagande de ce dogme étriqué: "tu as ta pitite maison bercée par un ciel plein de pitits nuages, ta pitite famille, ton pitit monstre qui dévores ton temps, ta pitite auto, ton pitit boulot (seul élément apportant un semblant de contrôle dans un environnement incontrôlable) pour finir dans ta pitite boîboîte en sapin".
Qui n'a pas été gavé par un "OK Boomer" ("A ton âge, tu dois avoir le permis de conduire !", "Les enfants, c'est ta suite !"), soit se sentir pressurisé par le concept consumériste de la société ("Consomme ! Consomme ! Consomme ! Consomme avant qu'il ne soit trop tard !").
Un mode de vie qui a conduit notre unique petite planète bleue à son état de santé actuel amenant de nombreux parents à s'interroger (culpabiliser ?) sur le futur de leurs enfants ?
Un message d'une grande brutalité qui ne serait pas clairement énoncé sans la qualité de jeu de l'ensemble des comédiens, de Jesse Eisenberg, Imogen Poots à Jonathan Aris (Formidable !!). Mais celui qui crève littéralement l'écran est bien Senan Jennings, véritable petit monstre aussi fascinant que terrifiant.
Malgré tout, quelques fausses notes frappent le film: un rythme parfois inégal et un dernier quart d'heure où le réalisateur se sent obligé d'apporter des réponses évidemment décevantes là où Cube, pour ne citer que lui, préférait laisser une fin à interprétation quitte à frustrer les spectateurs.
Pour résumer, Vivarium est un excellent second film du réalisateur irlandais Lorcan Finnegan. Récit fantastique, critique acerbe de la société de consommation...: un film multi facettes dérangeant, passionnant à décoder te surtout à placer à côté de Mother d'Aronofsky et Fight Club de Fincher.
C'est exactement la nature de cette race "Alien". Aucun état d'âme.