Fiche Ava:

jorgio 03/12/20 8:40 1     Partager sur Facebook
ava
                         
Note moyenne de cet épisode: 7.0 / 20 (1)
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7.0

Critique de ma Vésicule

Dans le monde du cinéma, les mauvais films se classent majoritairement en deux catégories.

Le Nanar, étron filmique somme toute sympathique par la volonté du réalisateur de tenter l'excellence en échouant lamentablement ou d'appliquer une politique jusqu'au-boutiste de défécation sur pellicule. Le résultat est à mourir de rire.
Le Navet, effroyable déjection évacuée par une bande de bras cassés imaginant le produit final comme un grand film alors que la vérité se situe à l'exact opposé.

Ava appartient sans conteste à la seconde catégorie tant l'irritation rectale et le sentiment de se sentir souillé et nauséeux à la fin de la projection est important.

En temps normal, il est inutile d'aller plus loin mais ce résidu de couche culotte est la 1e production de Freckle Films, la société de la tête d'affiche, Jessica Chastain: une actrice qualifiée comme "une des plus douée de sa génération".
Arrêtons de tergiverser, sortons les gants et mettons les mains dans le purin.

Qu'est-ce qui ne va pas dans Ava ?

Une ancienne GI éprouve des difficultés d'intégration lors de son retour à la vie civile après avoir combattu en Afghanistan et choisi d'intégrer une mystérieuse compagnie qui propose des assassinats sous contrats.
Le pitch est posé: l'innovation repose en paix.

M. Matthew Newton, scénariste de son état à durée limitée pour le bien-être du cinéma, puise, pompe et aspire toutes les références du genre cinématographique et vidéoludique: du héros solitaire Eastwoodien d'Impitoyable, à une échappée chez Nikita de Luc Besson après un détour par la série Alias sans rater l'embranchement vers le jeu vidéo Hitman etc...
Si encore la digestion de ce véritable hold-up d'idées avait permis d'accoucher d'une œuvre déjà vu mais solide dans son exécution, l'heure serait à l'indulgence mais que nenni.
Aucun élément de son histoire ne parvient à se marier harmonieusement avec le reste donnant lieu à une histoire autant bancale qu'absconse (Quid de cette compagnie ?) portée une héroïne dont les choix paradoxaux voire incompréhensibles (L'histoire avec le beau-frère...) finissent par profondément agacer.

Il y a peu à dire sur la réalisation de Tate Taylor (La fille du train), passe-partout et sur-découpée dans l'action, probable cache-misère destiné à masquer le manque de punch des scènes de castagne.

Dernier clou dans le cadavre, Jessica Chastain. Comme son héroïne, elle cherche le ton juste dans ce bordel sans nom et, même si elle y parvient dans certaines scènes, elle échoue complètement dans les scènes d'action.
Son expérience de danseuse de ballet et son implication ne suffisent pas pour arriver à la cheville du niveau de sauvagerie et badasserie de Charlize Theron, tirant vers le haut les très moyens voire très mauvais Atomic Blonde et The Old Guard.
Et ce n'est pas le court passage de Geena Davis, icône d'action des années 90, qui remontera un ensemble côtoyant les abysses de la médiocrité.


Pour résumer, le Covid 19 est une tragédie mondiale mais pourrait bien servir à Jessica Chastain qui vient d'ajouter une très grosse tâche à son CV.
Dieu merci pour elle, le film n'est pas sorti au cinéma et pourra profiter de disparaître tranquillement dans la poubelle déjà bien garnie de Netflix.




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