D'une certaine façon, il y a un petit côté gonflé pour un encore jeune réalisateur oscarisé de trainer la machine Hollywood dans la boue de la sorte (sur plus de 3 heures). On sent Damien Chazelle assez désenchanté par l'industrie cinématographique, ça apparait de manière évidente en toute fin de son film, quand le personnage dans lequel il peut se projeter en partie, le mexicain Manny Torres, a une vision cataclysmique de l'avenir de l'industrie du 7ème art et de son inflation du spectacle tirant sur l'abstraction technologique. Et à l'heure de ChatGPT et autres Midjourney, il y a certainement des questions à se poser pour les créateurs lucides en effet.
Mais pour autant, était-il nécessaire de livrer un film aussi boursoufflé dans ses extravagances les plus souvent indigestes? Il y a ce besoin systématique de rajouter l'éléphant en trop dans la débauche de peur de ne pas en avoir mis assez pour être explicite (le cas de Alejandro Iñárritu dans son récent Bardo également). C'est un peu dommage, parce que le plus souvent ça m'a laissé étranger aux événements en cours, aux destins qui se nouent. Trop artificiel. Trop Baz Lhurmann j'aurais presque envie de dire pour ne pas citer Barnum. Spécialement dans les anachronismes (musicaux). A quelques costumes ou décors près, on ne se sent jamais totalement immergé dans les années 20. Ca évite le côté nostalgie naphtaline, mais ça ne sonne pas toujours juste non plus. Dans la provoque et la violence on croirait presque à une sorte de préquelle de Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino.
Je conserverais dans ce magma une seule scène saisissante, après une épuisante séquence bordélique de tournages multiples au coeur du désert. Quelques instants précieux et éternels imprimés sur le celluloïde au prix du sang et de la santé mentale de tous. Là tout est dit, le reste n'est que radotage. Babylon est de ses oeuvres qui ne cherchent pas la maîtrise, mais qui ont ces moments fugaces de génie. J'avoue que je préfère la précision et la sincérité de The Fabelmans d'un Spielberg, qui en pré retraite a vu certainement plus de vertes et de pas mures que Chazelle, mais conserve la foi dans sa discipline....
Mais pour autant, était-il nécessaire de livrer un film aussi boursoufflé dans ses extravagances les plus souvent indigestes? Il y a ce besoin systématique de rajouter l'éléphant en trop dans la débauche de peur de ne pas en avoir mis assez pour être explicite (le cas de Alejandro Iñárritu dans son récent Bardo également). C'est un peu dommage, parce que le plus souvent ça m'a laissé étranger aux événements en cours, aux destins qui se nouent. Trop artificiel. Trop Baz Lhurmann j'aurais presque envie de dire pour ne pas citer Barnum. Spécialement dans les anachronismes (musicaux). A quelques costumes ou décors près, on ne se sent jamais totalement immergé dans les années 20. Ca évite le côté nostalgie naphtaline, mais ça ne sonne pas toujours juste non plus. Dans la provoque et la violence on croirait presque à une sorte de préquelle de Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino.
Je conserverais dans ce magma une seule scène saisissante, après une épuisante séquence bordélique de tournages multiples au coeur du désert. Quelques instants précieux et éternels imprimés sur le celluloïde au prix du sang et de la santé mentale de tous. Là tout est dit, le reste n'est que radotage. Babylon est de ses oeuvres qui ne cherchent pas la maîtrise, mais qui ont ces moments fugaces de génie. J'avoue que je préfère la précision et la sincérité de The Fabelmans d'un Spielberg, qui en pré retraite a vu certainement plus de vertes et de pas mures que Chazelle, mais conserve la foi dans sa discipline....
Je m'attendais vraiment à un truc cucul la praline pour le Spielberg et j'avoue que sa démarche m'a touché. Pour le Chazelle, je précise que je n'avais pas été retourné par La La Land, sachant qu'il y a vraiment des gros fans du film.