Fiche Caught Stealing:

russel 30/09/25 8:57 1     Partager sur Facebook
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Note moyenne de cet épisode: 19.0 / 20 (1)
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19.0

Tout de suite plus en phase avec le cinéma de Darren Aronofsky dès lors que celui-ci abandonne les prétentions académiques (la baleine) pour revenir à quelque chose de plus léger et insignifiant. Insignifiant en apparence, car son adaptation d'un roman de Charlie Huston marque probablement une envie d'un retour à des choses moins hygiéniques et normées de notre époque, quand bien même les choses n'ont pas si radicalement changé entre notre présent et ce New York du fin millénaire passé. Avec son contexte mobster archétypé, le film m'a d'ailleurs rappelé l'épatant Anora de l'année dernière. Même rythme dans les situations cocasses. Après Caught Stealing est bien plus sombre et violent, il suffit de compter le nombre de protagonistes qui restent sur le carreau pour s'en persuader. En cela on est bien dans la montée de l'angoisse des 90's, proche de l'univers d'un Fight Club de Chuck Palahniuk. Cette Big Apple qui s'extrait péniblement du Taxi Driver des 70's en porte encore largement les stigmates, même si Guiliani est à pied d'œuvre au grand désespoir de la faune locale underground. Il y a un changement en cours mais les choses restent compliquées.

Avec un aspect film de genre, Caught Stealing reste néanmoins un film typique de Darren Aronofsky dans la mesure où le personnage central, Hank, est assez emblématique de son œuvre. Le gars sur la balance plongé dans le désespoir dont l'existence peut se résumer à une quête spirituelle en plein chaos. Ici c'est le WASP modèle (joueur de baseball prometteur) qui perd tout sur un coup du sort et se voit méchamment déclassé, rien n'est acquis aux USA. Le rêve américain se payant de plus en plus cher tant les places se réduisent. On sent qu'à chaque instant Hank peut sombrer, tout son entourage l'y pousse, tout tient dans l'inspiration divine qui lui maintient la tête hors de l'eau.

L'ensemble est très divertissant, les acteurs semblent s'éclater dans des rôles hauts en couleur. Peut-être la meilleure prestation que j'ai vu d'Austin Butler qui ne m'a jamais subjugué jusqu'ici. Matt Smith est énorme en punk tardif et que dire de la paire de yiddish radicaux incarnés par Liev Schrieber et Vincent D'Onofrio… Les deux je pense que je ne suis pas près de les oublier. La réalisation est bien évidemment virtuose et pour compléter le package il y a une bande son bien pensée. C'est le genre d'œuvre qui me convient, d'où mon évidente grande satisfaction.

Juste une réserve sur l'histoire de la crotte en caoutchouc dans la litière du chat. La pire planque quand tu te barres en voyage. Il était évident que Hank allait vider la caisse à un moment donné en voyant le tableau… Mais bon…




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