Fiche Greenland - Le dernier refuge:

jorgio 30/08/20 2:10 1     Partager sur Facebook
greenland_-_le_dernier_refuge
                         
Note moyenne de cet épisode: 15.0 / 20 (1)
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15.0

Critique Earth and Water

Difficile d'être innovant sur le thème de "la fin du monde par un astéroïde" après deux films à l'approche diamétralement opposée, sortis respectivement en 1998.
"Armageddon" fut un chef d'œuvre de délicatesse à base de "Destruction Porn" dont la France fera les frais (Fuck You !), au patriotisme benêt, porté par un Bruce Willis sentencieux comme une Bible de poche.
"Deep Impact" opta pour une approche plus humaine et larmoyante, des effets spéciaux catastrophiques pour l'époque et une lichette de "Destruction Porn" dont la France fera les frais (Fuck You Twice !!).

Greenland tire parti du meilleur de l'un et de l'autre tout en piochant de bonnes idées dans d'autres films de cet acabit afin de construire son identité propre. En résulte une bonne surprise dans un genre très embouteillé.

Le film déroule sa "fin du monde" à travers le prisme d'une famille dysfonctionnelle qui va devoir trouver le moyen de s'unifier pour réussir les épreuves que le destin lui a préparé pour le plus grand plaisir du spectateur: classique mais exécuté avec intelligence et panache.

Dans le style très documentaire de la caméra à l'épaule, le réalisateur décrit des scènes plutôt réalistes, invoquant parfois la folie humaine de "La guerre des mondes" de Spielberg ou la froideur organisationnelle destinée à la survie de l'élite de l'humanité de "2012" de Roland Emmerich.

Conscient de son budget limité, Ric Roman Waugh, à l'instar de M. Night Shyamalan sur Signes, use de stratagèmes malins pour conserver un bon niveau de tension avec une économie de moyens: pas de "Money Shot" à l'horizon tel qu'une météorite désintégrant Paris visible dans toutes les B.A du film par exemple, mais une exploitation intelligente de la relation humains / médias (T.V ou radio).
Cependant, le déroulement du film apportera son lot de catastrophes impressionnantes et très bien filmées pour rappeler que la menace se rapproche de la famille que l'on suit: une façon élégante de faire monter la pression sur deux heures de film.

Les acteurs sont au top de leur forme.
Gerard Butler conserve son capital sympathie avec son personnage quelque peu rustre et se fait pardonner ses dernières escales à Nanarland (Geostorm...).
Morena Baccarin signe une très belle prestation de "mère courage" avec un zeste de larmoyant mais pas trop et rappelle encore une fois sa trop grande sous-exploitation dans le monde du cinéma.
Petit plaisir de retrouver Scott Glenn en paternel bougon, échappé d'un plateau de "The Leftovers".

Pour résumer, Greenland se place dans le haut du panier des films catastrophes: un petit film nerveux et intelligent, à défaut d'être original, décrivant une catastrophe annoncée à échelle humaine.
Une bonne surprise à voir.




Super critique, Merci jorgio. Il... par Willers Network de Willers 19:03 le 30/08/2020

Super critique, Merci jorgio. Il faut que je regarde le film.


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