Foromeuses, Foromeurs, la fête du cinéma bat son plein jusqu'au 3 juillet et la canicule s'est invitée à la maison. Si nous allions voir la Palme d'Or de Cannes dans une salle climatisée ?
Un bon film mais pas la claque que la majorité clame.
A l'instar de son film de 2006, The Host, le début du film de Bong Joon-ho dépeint le quotidien d'une famille pauvre dont le père de famille reste son acteur fétiche, le toujours excellent Song Kang-ho.
Pour ceux qui ont suivi un minimum la filmographie du réalisateur, la sensation de déjà -vu de cette famille abandonnée par la société est malheureusement trop présente et peut empêcher de rentrer dans le film.
Cependant, le réalisateur parvient illico, comme à son habitude, à rendre ses personnages hyper attachants portés avec conviction par des acteurs de talent.
Ce postulat de départ moyennement excitant est rapidement balayé dès que le pendant opposé entre en scène.
La famille riche portée par une mère ingénue voire complètement débile campée par Jo Yeo-jeong, excellente actrice que je découvre et absolument charmante (futile précision), se révélera être le véritable moteur du film. Le film décolle dès que Yeon-kyo et sa grande naïveté, fait entrer le loup dans son poulailler.
A partir de ce moment, Bong Joon-ho s'amuse comme un petit fou, pour le plus grand plaisir du spectateur.
La description de l'affrontement de ces deux mondes que tout opposent, pendant 2h12, entre satire contre la société coréenne et thriller, ne tombe jamais dans la caricature: tout le monde en prend pour son grade. Les riches et leur absence de lucidité sur le monde qui les entoure, les pauvres et leur convoitise les poussant aux pires excès...
Cependant, 2h12 est une durée un poil longuette pour le déroulement de son histoire. Parasite aurait pu être un rien raccourci par endroits.
Par ailleurs, le propos du film reste un peu trop gentillet. Surtout lorsque l'on se rappelle toute la violence déployée dans Snowpiercer en 2013 décrivant des péripéties (la scène de la classe entre autres) avec un grotesque, que n'aurait pas renié Terry Gilliam, accroissant drastiquement l'effet dramatique de celles-ci.
L'effet, dans Parasite, est présent mais avec moins de mordant rendant le film un peu moins mémorable.
Pour résumer, Bong Joon-ho manie les thèmes qui lui sont chers avec brio. Dommage qu'il se soit fait limer les incisives : le propos de son film aurait pu avoir beaucoup plus d'impact.
Un bon film mais pas la claque que la majorité clame.
A l'instar de son film de 2006, The Host, le début du film de Bong Joon-ho dépeint le quotidien d'une famille pauvre dont le père de famille reste son acteur fétiche, le toujours excellent Song Kang-ho.
Pour ceux qui ont suivi un minimum la filmographie du réalisateur, la sensation de déjà -vu de cette famille abandonnée par la société est malheureusement trop présente et peut empêcher de rentrer dans le film.
Cependant, le réalisateur parvient illico, comme à son habitude, à rendre ses personnages hyper attachants portés avec conviction par des acteurs de talent.
Ce postulat de départ moyennement excitant est rapidement balayé dès que le pendant opposé entre en scène.
La famille riche portée par une mère ingénue voire complètement débile campée par Jo Yeo-jeong, excellente actrice que je découvre et absolument charmante (futile précision), se révélera être le véritable moteur du film. Le film décolle dès que Yeon-kyo et sa grande naïveté, fait entrer le loup dans son poulailler.
A partir de ce moment, Bong Joon-ho s'amuse comme un petit fou, pour le plus grand plaisir du spectateur.
La description de l'affrontement de ces deux mondes que tout opposent, pendant 2h12, entre satire contre la société coréenne et thriller, ne tombe jamais dans la caricature: tout le monde en prend pour son grade. Les riches et leur absence de lucidité sur le monde qui les entoure, les pauvres et leur convoitise les poussant aux pires excès...
Cependant, 2h12 est une durée un poil longuette pour le déroulement de son histoire. Parasite aurait pu être un rien raccourci par endroits.
Par ailleurs, le propos du film reste un peu trop gentillet. Surtout lorsque l'on se rappelle toute la violence déployée dans Snowpiercer en 2013 décrivant des péripéties (la scène de la classe entre autres) avec un grotesque, que n'aurait pas renié Terry Gilliam, accroissant drastiquement l'effet dramatique de celles-ci.
L'effet, dans Parasite, est présent mais avec moins de mordant rendant le film un peu moins mémorable.
Pour résumer, Bong Joon-ho manie les thèmes qui lui sont chers avec brio. Dommage qu'il se soit fait limer les incisives : le propos de son film aurait pu avoir beaucoup plus d'impact.