Fiche 1917:

jorgio 18/01/20 11:09 6     Partager sur Facebook
1917
                         
Note moyenne de cet épisode: 18.5 / 20 (2)
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russel Network russel

18.0

Le film est un vrai tour de force technique, mais pas que. Le danger dans ce genre de démonstration, c'est d'avoir les personnages qui tendent à se fondre dans l'ensemble. Or là le film est d'une humanité saisissante, transfigurée par des acteurs fantastiques, forcément puisque essentiellement anglais. Ca aide toujours. Le film ne donne pas trop dans les prêchi prêcha la guerre c'est mal. Ca apparaît bien à l'écran de toute façon. Plus que Nolan et son Dunkerque 'ai trouvé le film très école mexicaine à la Caron Inaritu. Et pour l'épate de la mise en scène mais aussi pour l'approche très romantique dans le rapport à l'environnement, la nature.

Pas envie de m'attarder sur l'aspect plan séquence qui apporte une fausse continuité, sachant qu'on ne respecte pas la temporalité de toute façon, sinon le film aurait fait 12 heures. La fluidité dans le mouvement est là. Ca sert le propos, soit une grosse course en avant. J'aurais presque envie de dire un play through car à de nombreux moments, il y a ce sentiment d'être dans un TPS, je cherchais ma manette... Ma seule réserve porte sur une poignée de séquences trop scriptées à la Call of Duty pour chercher le spectaculaire à tout prix et qui ne font trop verser dans l'artificialité. Comme celle avec l'avion du schleu qui vient se crasher juste dans le cadre.

Et donc au final ce sont surtout les acteurs qui m'ont épaté et font que j'ai bien fonctionné avec l'entreprise, y compris les plus jeunes, hautement prometteurs.

Ah j'aurais mis 18 pour ma part, mais là je suis bloqué à 17.



jorgio Network jorgio

19.0

Critique imberbe

1917, dernier rejeton de Sam Mendes, réalisateur des deux derniers James Bond (Skyfall, 2012 et Spectre, 2015), est un film âpre, violent, sidérant et beau.
Plus proche de l'aspect viscéral d'un "Dunkerque" de Nolan que du (tragiquement) spectaculaire d'un "Il faut sauver le soldat Ryan" de Spielberg, 1917 rend le spectateur témoin d'un périple de deux soldats anglais, chargés de délivrer un message à leur état-major, pendant la 1e guerre.
Une course somme toute anodine si elle était filmée de façon classique. Ce qui est loin d'être le cas pour 1917.

Bien qu'impressionnant mais faisant office de gadget de luxe dans les 10 premières minutes de son précédent Spectre, l'utilisation du plan séquence de 1917 est incontestable.
La linéarité du voyage, la continuité de l'action et l'absence de coupes brusques permettant de respirer, finissent par essorer le spectateur subissant l'Enfer du soldat dès le générique: d'une scène à la tension palpable (l'angoissante et horrifique traversée du no man's land) à une plus simple voire banale (la douceur d'une rencontre), chaque passage du film est émotionnellement décuplé.
Accompagnant les têtes d'affiche (des bidasses), futures stars côtoyant des acteurs chevronnés (des généraux), d'Andrew Scott (formidable) à Mark Strong en passant par Benedict Cumberbatch pour ne citer qu'eux, le spectateur, aidé d'une caméra virtuose, précède ou succède les personnages en découvrant la prochaine étape de leur marche avec une légère avance ou un court retard: des transitions au suspense accru.

Sam Mendes, lors d'une de ses interviews a dit : "J'ai envie de présenter mes excuses aux spectateurs pour l'épreuve que je leur fais subir".
Ce film mérite simplement des remerciements pour l'hommage qu'il rend à ceux qui sont tombés pour préserver notre qualité de vie: un rappel de l'Histoire dénué de toute forme de patriotisme.


Pour résumer, 1917 est l'aboutissement d'un projet longuement muri par son réalisateur, armé de son directeur de la photographie, Roger Deakins (Skyfall, Blade Runner 2049...), dont la perfection de plusieurs scènes confèrent à certaines de ses précédentes œuvres, tout en les faisant passer pour de simples ébauches (le 3e acte de Skyfall, le plan séquence de Spectre entre autres).
Le nouveau film d'un réalisateur ayant franchi un pallier dans l'expression de son art: c'est magnifique à voir tout autant qu'à ressentir.




Russel : par Vanessaf Network de Vanessaf 02:07 le 20/01/2020

Avatar vanessaf Russel :


Travis ? Alda ?


Vanessaf : par Travis Network de Travis 20:57 le 23/01/2020

Avatar travis Vanessaf :


Merci !

Ayant trouvé Dunkerque nul et... par Vanlen Network de Vanlen 14:23 le 20/01/2020

Avatar vanlenAyant trouvé Dunkerque nul et chiant au possible (je comprend pas qu'on aime ce film), est ce que celui là est ce style là ou complètement autre chose ? Parce que si je paye, j'espère ne pas me faire avoir


Je n'avais pas été non plus ... par Russel Network de Russel 15:21 le 20/01/2020

Avatar russelJe n'avais pas été non plus transcendé par Dunkerque (pas trop réceptif au cinéma de Nolan de toute façon). Emotionnellement parlant 1917 est bien plus fort.

J'ai trouvé que le principe du... par Jorgio Network de Jorgio 19:30 le 20/01/2020

Avatar jorgioJ'ai trouvé le principe du plan séquence totalement justifié dans ce film. Tu es collé aux personnages pour une mission qui serait totalement anodine si c'était filmé classiquement: 15 bornes à pieds dans la cambrousse.
Ce film m'a fait ressentir la terreur du soldat dont chaque pas peut être le dernier.

C'est un survival façon Dunkerque mais comme dit Russel, l'émotion est tellement plus forte.
Je me suis retrouvé en larme face à une scène où il ne se passait quasiment rien, du simple fait que la pression redescendait... Oui je suis fragile

J'y vais ce soir, toute les critiques... par Vanlen Network de Vanlen 10:10 le 24/01/2020

Avatar vanlenJ'y vais ce soir, toute les critiques sont tellement bonne, que j'ai pas le choix, ça à l'air d'être obligatoire à voir au ciné ^^

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