Cruella n'aura pas plus de raisons d'exister que Maleficent (1 et 2). Du moins d'un point de vue scénaristique, économiquement ça se défend déjà plus. Parce qu'à partir du moment où Disney a fait du pognon avec la méchante de la Belle au Bois Dormant, on comprend qu'ils souhaitent en faire autant avec l'ensemble des méchants de leurs franchises. Le principe est en plus à la mode. Cruella ne cesse d'ailleurs de loucher furieusement du côté Joker. Le problème c'est que c'est Disney qui est au mannettes. Donc pas possible de proposer une histoire basée sur un personnage qui soit fondamentalement mauvais. C'est le cas de Cruella qu'on transforme en victime qui finalement se fait justice. Donc limite ensuite aucune excuse pour devenir la crevure des 101 Dalmatiens. Sans compter que l'aversion pour les chiens tachetés introduite au début ne tient même plus la route au bout du compte. Il y a une trahison de l'oeuvre originale qui me parait assez évidente. Et du coup la réelle méchante de Cruella, c'est la Baronne. Donc va t-on avoir droit à un film dans 10 ans pour nous expliquer pourquoi la Baronne était méchante alors qu'en fait elle était gentille à la base et que c'est à cause de machin qui lui a ruiné son enfance?
Le film a des qualités, mais il reste bien trop long pour ce qu'il a à proposer. Sa valeur est à mon sens essentiellement artistique, le scénario est prévisible. Donc bravo aux décorateurs et costumiers qui ont eu du budget pour bien délirer et qui ont fait le taff. Des petites réserves sur la bande son assez insupportable qui matraque des standards un peu au pif de manière indigeste. On est plus à la fin des 70's que des débuts, donc ça oscille entre punk et glitter. Mais la direction artistique demeure assez figée sur le noir et blanc et fait l'impasse sur l'exubérance colorée de l'époque. Ca m'a fait marrer de voir des répliques de St Laurent ou Lagerfeld en assistants de la Baronne.
Les personnages manquent cruellement de profondeur pour la plupart. On demeure dans la cartoonisation de beaucoup de protagonistes pour respecter le cahier de charge Disney. C'est toujours ennuyeux quand on est supposé être dans un drame. On est le cul entre deux chaises. Trop sombre pour un spectacle enfantin, trop gugusse pour convaincre des adultes. Et pas assez Tim Burton pour réconcilier les deux. Emma Stone s'en sort bien avec Cruella, parce qu'elle est une actrice complète. Elle a tendance à se transformer un peu en Eva Green, mais c'est tellement dur d'être original de nos jours. L'autre Emma, Thompson, remplit aussi sans souci son contrat sans avoir à forcer. Mais là aussi, c'est dur de ne pas penser à Meryl Streep en Miranda Priestly.
Car le film est ultra référencé et pas seulement à une époque, mais au cinéma en général. On fait de la citation à défaut d'avoir une intrigue démente à proposer, pour ne pas dire un prétexte pour justifier pleinement cette préquelle somme toute dispensable comme l'essentiel de ce que produit Hollywood aujourd'hui.
Le film a des qualités, mais il reste bien trop long pour ce qu'il a à proposer. Sa valeur est à mon sens essentiellement artistique, le scénario est prévisible. Donc bravo aux décorateurs et costumiers qui ont eu du budget pour bien délirer et qui ont fait le taff. Des petites réserves sur la bande son assez insupportable qui matraque des standards un peu au pif de manière indigeste. On est plus à la fin des 70's que des débuts, donc ça oscille entre punk et glitter. Mais la direction artistique demeure assez figée sur le noir et blanc et fait l'impasse sur l'exubérance colorée de l'époque. Ca m'a fait marrer de voir des répliques de St Laurent ou Lagerfeld en assistants de la Baronne.
Les personnages manquent cruellement de profondeur pour la plupart. On demeure dans la cartoonisation de beaucoup de protagonistes pour respecter le cahier de charge Disney. C'est toujours ennuyeux quand on est supposé être dans un drame. On est le cul entre deux chaises. Trop sombre pour un spectacle enfantin, trop gugusse pour convaincre des adultes. Et pas assez Tim Burton pour réconcilier les deux. Emma Stone s'en sort bien avec Cruella, parce qu'elle est une actrice complète. Elle a tendance à se transformer un peu en Eva Green, mais c'est tellement dur d'être original de nos jours. L'autre Emma, Thompson, remplit aussi sans souci son contrat sans avoir à forcer. Mais là aussi, c'est dur de ne pas penser à Meryl Streep en Miranda Priestly.
Car le film est ultra référencé et pas seulement à une époque, mais au cinéma en général. On fait de la citation à défaut d'avoir une intrigue démente à proposer, pour ne pas dire un prétexte pour justifier pleinement cette préquelle somme toute dispensable comme l'essentiel de ce que produit Hollywood aujourd'hui.
bien d'accord, merci infiniment ! ^^
c'est exactement mon sentiment actuellement ! je n'ai même plus envie de regarder de film tant j'ai été déçu par quasi tout ce que j'ai vue ces dernière année. et hors de question de payer une place de cinéma pour ça !
Ceci étant pour moi le meilleur film de l'année dans le peu que j'ai vu c'est "Drunk" avec le génial Mads Mikkelsen
Un grand merci à lui, sachant que les studios ont tendance à fausser les sites de critiques de type "rotten tomatoes" en achetant des bots pour inonder ce site de critiques positives,
idem avec la presse parfois complice des studios, qui n'ose pas descendre certains films parce que le réalisateur est connu/hypé, ou de peur de froisser leurs sponsors (cf le cas Tenet, ou wonder woman 1984, pour connaître les véritables critiques il a fallu attendre le retour des internautes et youtubeurs indépendants),
là avec Russel on est sûr que son avis est objectif.
Ensuite une personne n'est pas une référence, Tout le monde n'a pas les mêmes attentes face à un film. Il y a des familles de cinéphiles même si tu as des critères objectifs au delà des goûts et des couleurs. Un scénario mal foutu, ça met forcément du monde d'accord par exemple.